Définitions importantes concernant les zones dangereuses
Chaque zone ATEX est normalisée selon son degré de dangerosité. Conformément à la directive ATEX 99/92/CE, l’employeur est tenu d’évaluer les risques d’explosion sur leur site et de faire une classification des zones à risque.
Un zonage ATEX doit être effectué par un intervenant compétent, pour que le lieu de travail soit défini et par la suite sécurisé.
L’article 7 de la Directive ATEX 1999/92/CE précise ainsi cette obligation : « L’employeur subdivise en zones les emplacements où des atmosphères explosives peuvent se présenter, conformément à l’annexe I. »
L’identification des zones ATEX passe par un audit de l’ensemble de l’outil de production. Tout d’abord, il convient de définir les zones à risques d’explosion pour ensuite apporter les solutions de sécurité les mieux adaptés.
Le zonage ATEX reprend les étapes suivantes :
- Collecte des données physico chimiques des produits combustibles sur le site
- Analyse fonctionnelle des installations mettant en oeuvre les produits inflammables
- Détermination des sources de dégagement et de la probabilité d’apparition d’une ATEX (Atmosphère Explosive)
- Caractérisation de la zone (dangerosité et étendue)
- Etude des sources d’inflammation
Classification des zones
Il existe trois types de zones définies par la CEI (1986), par le Ministère du Travail (1988) et par le Ministère de l’Industrie (1991).
Cette classification est affinée dans la directive ATEX, qui ne parle plus des zones mais de catégories d’appareils, en fonction de la probabilité de la formation d’un mélange explosif, et deux applications différentes en fonction de la nature du mélange (gaz ou poussière).
- RISQUE PERMANENT : Le mélange explosif est présent en permanence
- RISQUE FRÉQUENT : Un mélange explosif de gaz ou de vapeurs est susceptible de se former en service normal de l’installation
- RISQUE OCCASIONNEL : Un mélange explosif ne peut apparaître qu’en cas de fonctionnement anormal de l’installation
Ces risques ont permis de créer 3 catégories qui déterminent le niveau de protection des appareils
- CATÉGORIE 1 : TRÈS HAUT NIVEAU DE PROTECTION : le mélange explosif est présent constamment, ou pour une longue période, ou fréquemment
- CATÉGORIE 2 : HAUT NIVEAU DE PROTECTION : un mélange explosif se manifestera probablement
- CATÉGORIE 3 : NIVEAU NORMAL DE PROTECTION : un mélange explosif a une faible probabilité de se manifester, et ne subsistera que pour une courte période.
Ces zones doivent tenir compte des paramètres extérieurs (ventilation, ouvertures, chauffage …) qui peuvent modifier l’étendue des zones. L’illustration ci-dessous montre un exemple de classification des zones dangereuses pour la station de déchargement de liquides inflammables. Le principe est le même pour les poussières, seul le nom de zone change en 20, 21, 22. Au-delà de la zone 2 ou 22, il n’y a plus de probabilité d’occurrence d’un mélange explosif. Hors de la zone classée, il est donc possible d’utiliser la norme industrielle.
Remarques
- Les appareils certifiés pour la zone 0 peuvent également être utilisés dans les zones 1 et 2.
- Les appareils certifiés pour la zone 22 ne peuvent pas être utilisés dans la zone 20 ou 21.
- La zone 0 (dans une cuve) et la zone 20 (à l’intérieur d’un silo) sont des zones où il existe un équipement électrique fixe (à l’exception des capteurs).
- Les appareils certifiés pour la zone 21 ne peuvent pas être utilisés dans la zone 1. Les appareils certifiés «gaz» (y compris les dispositifs de sécurité élevés « e ») ATEX sont protégés dans leur coquille, ainsi que chaque composant interne.
Toutefois, le matériel certifié ATEX « poussière » est protégé par son enveloppe extérieure. Cependant, il existe de nombreux dispositifs ayant la double certification «gaz» et «poussière» qui peuvent être utilisés indifféremment dans les deux types d’environnement.